National Institute of Agronomic Research Morocco - INRA Morocco

Overview: Olivier.AXE2 - Gestion efficiente de l’irrigation et de la fertilisation pour une oléiculture durable et productive



Leader: Abdelaziz Bouizgaren, National Institute of Agronomic Research Morocco - INRA Morocco

Team members: 4
Partner organizations: 1

Budget 2025
MAD :
0

Results: 0

  Axis Description
    
2.1 Résumé : La raréfaction croissante des ressources en eau, suite aux effets néfastes des changements climatiques, a rendu la production de l’olivier vulnérable aux aléas climatiques. A l’échelle du périmètre irrigué du Haouz, les dotations en eau d’irrigation par barrage ont été réduites et ne couvrent que 61% à 66% du volume prévu par le PDAIRE (887 Mm³ /an). Ce qui a augmenté la pression sur la nappe induisant un rabattement du niveau piézométrique. Devant cette situation, une gestion efficiente de l'eau d’irrigation s’impose pour assurer la durabilité de la production de l’olivier et consolider sa résilience face aux changements climatiques. L’une des stratégies pour assurer une économie de l’eau est la planification de l'irrigation en adaptant les apports en eau aux besoins variables des oliviers et ce en définissant la quantité d'eau à appliquer et les périodes d’apport. De nombreuses recherches ont montré l’intérêt de l'irrigation à déficit régulé (RDI), où les approvisionnements en eau sont réduits pendant des périodes phénologiques données non critiques pour le rendement ou la qualité des olives. L'adoption de cette pratique d'irrigation devrait aider à économiser l’eau d’irrigation et améliorer son efficience d’utilisation. Au cours de ce projet cette technique sera développée et associée à d’autres techniques telles que l’utilisation des hydro-rétenteurs et des mycorhizes. L’économie de l’énergie sera également prise en compte pour réduire le coût d’irrigation à travers l’évaluation et la diffusion des goutteurs à basse pression. La deuxième composante de ce projet concerne l’amélioration de la gestion de la fertilisation des oliveraies qui se heurte à de nombreuses contraintes techniques et elle est négligée dans la majorité des oliveraies. En effet, des études antérieures du diagnostic de l’état nutritionnel des oliveraies dans la région du Haouz ont montré que plus de 90% des oliviers sont déficients en potassium, phosphore et magnésium aussi bien en irrigué qu’en pluvial. L'amélioration de la productivité des oliveraies impose la rationalisation de la fertilisation en adoptant de nouvelles approches basées sur ces connaissances scientifiques. La fertilisation basée sur l’analyse foliaire sera développée au niveau des deux systèmes irrigué et pluvial. La stratégie de fertilisation à diffuser auprès des oléiculteurs devrait montrer un meilleur équilibre entre les rendements en olive et en huile d’olive, le coût de la fertilisation, et la faisabilité de son adoption par les agriculteurs. Une troisième composante concerne l’application de l’agriculture de précision dans le secteur oléicole avec la mise en place d’un système de suivi et d’aide à la décision pour une Oléiculture de Précision Mots clés : Irrigation déficitaire régulée, économie de l’eau, EUE, Fertilisation, analyse foliaire, oléiculture de précision 2.2 Contexte et point de situation 2.2.1 Orientations stratégique La demande d'eau d'irrigation pour l'agriculture est devenue une contrainte majeure limitant la productivité de l’olivier, en particulier dans les zones arides et semi-arides, compte tenu de la raréfaction croissante des ressources en eau disponibles, en raison de la croissance démographique, la concurrence d'autres activités économiques, en plus des effets négatifs des changements climatiques. Ces derniers vont réduire le volume d’eau réservé à l’agriculture de presque 16% en 2030 et 34% en 2050. Cette raréfaction ascendante des ressources hydriques d’une année à l’autre a des impacts négatifs sur l’agriculture en périmètres irrigués qui ne couvrent que 13% de la SAU mais contribuent à hauteur de 45% de la valeur ajoutée agricole en année normale. A l’échelle de l’ORMVA du Haouz, la dotation en eau d’irrigation par barrage qui varie entre 3700 m³ à 4000 m³ /ha/an ne couvre que 61% à 66% du volume prévu par le PDAIRE (887 Mm³ /an), ce qui a des impacts sur la production végétale et animale, sur l’emploi en milieu rural et sur le prélèvement du déficit à partir de la nappe induisant sa surexploitation et le rabattement de son niveau piézométrique. En plus de la raréfaction des ressources en eau, s’ajoute la détérioration de la qualité des eaux qui amplifie d’avantage cette problématique qui a un impact sur l'étendue et la productivité de l'agriculture en générale et celle de l’olivier en particulier. Toutefois, les méthodes d'irrigation traditionnelles « gravitaire » à l'échelle de l’exploitation peuvent gaspiller jusqu'à 50% de l'eau apportée, en raison de l'inefficacité de ces méthodes, de l'évaporation et de la percolation. Même avec la technique d'irrigation goutte à goutte, les pertes d'eau pourraient être importantes lorsqu'un programme d'irrigation approprié n'est pas adopté par l'agriculteur, ce qui réduit l’efficacité de cette technique. En outre, les besoins en eau de l’olivier varient tout au long de son cycle en fonction principalement des conditions météorologiques, de la conduite de culture et du stade de phénologiques. Par conséquent, l’intérêt de la planification de l'irrigation réside au niveau de l’adaptation des apports en eau aux besoins variables des arbres d’olivier et ce en définissant la quantité d'eau à appliquer et les périodes d’apport. Par conséquent, une gestion efficiente de l'eau d’irrigation est primordiale pour assurer la durabilité de la production oléicole et consolider sa résilience face à la limitation des ressources en eau. Des mesures ont été déjà prises visant une meilleure gestion de ces ressources hydriques telle que la reconversion de l’irrigation gravitaire en irrigation localisée réalisée dans le cadre du programme national d’économie d’eau d’irrigation. Cependant, d’autres actions devraient être prises en agissant en aval pour consolider ces efforts d’économie de l’eau notamment en matière d’irrigation déficitaire. Notre projet répond aux doléances de nos partenaires qui insistent sur l’élaboration des stratégies de l’économie de l’eau et efficience de son utilisation, ainsi que l’économie de l’énergie en irrigation de l’olivier pour réduire le coût de l’irrigation. La stratégie de recherche à adopter repose sur la valorisation de la technique d'irrigation déficitaire qui présente plusieurs avantages. Grâce à cette technique, l'approvisionnement en eau de l’olivier est réduit au maximum et avec un niveau de stress hydrique acceptable n’affectant pas substantiellement les rendements de la culture. Par conséquent, le présent projet vise à contribuer à l’économie de l’eau d’irrigation et sa gestion durable à travers l’adoption de l'irrigation déficitaire régulée combinée à la technologie des produits des hydro-rétenteurs et des mycorhizes. Par ailleurs, malgré les efforts déployés par l’Etat pour la promotion de la culture d’olivier, les rendements en olives restent très faibles (1,5 à 3/Ha tonnes en irrigué). La principale raison de cette faible production est liée, entre autres, à la gestion inefficiente de la fertilisation pratiquée par les agriculteurs. En effet, la fertilisation des oliveraies se heurte à de nombreuses contraintes techniques. Elle se pratique d’une manière arbitraire au lieu de se baser sur des approches scientifiques. En outre, la fertilisation est négligée dans la majorité des oliveraies, et de ce fait, plus de 90% des oliviers sont déficients en potassium, phosphore et magnésium dans les systèmes irrigués et pluviaux conduisant à de faibles rendements d'oliviers. Par conséquent, une gestion efficiente de la nutrition minérale de la culture est impérative. La deuxième composante du présent axe de recherche a ainsi pour but d’élaborer et de diffuser les nouvelles innovations techniques en matière de gestion de la fertilisation et assurer leur large adoption par les oléiculteurs. La digitalisation du secteur agricole, considérée comme étant l’un des piliers majeurs de la nouvelle stratégie « Génération Green 2020-2030 », représente un nouveau défi que se lance l’agriculture marocaine pour générer l’information, sa communication et sa mise à profit pour l'augmentation de la productivité et la gestion raisonnée des intrants. Ce nouveau concept de l’agriculture a connu un véritable essor ces dernières années et a permis l’avènement d’outils de gestion intéressants pour les producteurs. Des outils permettant de donner des indicateurs sur l’arbre et sur le système de la culture dans sa globalité comme la présence d’un stress qu’il soit hydrique, nutritionnel ou sanitaire, tout en identifiant les variations spatiales et temporelles dans une même parcelle (variabilité intra-parcellaire). Les informations fournies par ces outils technologiques, représentent des données cruciales permettant au producteur d’ajuster, de moduler et d’optimiser son système de production dans le but d’améliorer la productivité et la rentabilité. Par conséquent, à travers cet axe, nous proposons d’instaurer le concept d’une Oléiculture de Précision dans les vergers d’olivier. C’est une culture sur laquelle mise le Maroc et qui fait objet de plusieurs ambitions entre autres une augmentation du rendement par unité de surface et la récupération assez rapide du capital investi. Malgré les efforts fournis dans la mécanisation (taille, récolte, traitement, irrigation pilotée...etc.), la surveillance et l’automatisation des conduites techniques restent pour le moment une des contraintes majeures s’interposant devant une bonne production. D’où la nécessité de chercher des approches technologiques prometteuses afin d’accompagner la gestion modulée du système de production hyper-intensif à savoir la mise en place d’une Oléiculture de Précision (OP). Les hypothèses du travail : Hypothèse 1 : L’adoption de l’irrigation déficitaire régulée va contribuer à l’économie de l’eau et améliorer la durabilité et la résilience de la production oléicole Hypothèse2 : L’association d’autres techniques telles l’utilisation des rétenteurs d’eau ou la symbiose mycorhizienne ou bactérienne avec l’irrigation déficitaire pourrait augmenter son efficience Hypothèse 3 : Une gestion efficiente de la nutrition minérale basée sur le développement de la méthode des analyses foliaires constitue une bonne stratégie pour l’amélioration de la productivité des oliveraies. Hypothèse 4 : La mise en place d’un système de suivi et d’aide à la décision pour une Oléiculture de Précision est une meilleure stratégie permettant d’aider à la gestion modulée du système de production hyper-intensif. 2.2.2 Etat de l’art : La demande d'eau d'irrigation est devenue une contrainte majeure limitant la production agricole en en particulier dans les zones arides et semi-arides, compte tenu de la raréfaction croissante des ressources en eau disponibles liée aux effets néfastes du changement climatique. Les manifestations plus importantes de ce dernier résident dans l’augmentation de la fréquence et de l’intensité de la sécheresse et l’irrégularité des températures minimales et maximales qui perturbent l’irrégularité des quatre saisons. En conséquence, le secteur agricole et en particulier la production oléicole reste vulnérable vu sa forte dépendance aux ressources hydriques surtout au niveau des régions arides et semi-arides qui connaissent une raréfaction continue des eaux d’irrigation. En outre, ce changement du climat va réduire le volume d’eau réservé à l’agriculture de presque 16% en 2030 et 34% en 2050 (IPCC 207). Les principaux défis actuels à la production oléicole durable sont l'augmentation de la production et de la résilience de la culture face à la pénurie d’eau (Kannan et Anandhi 2020). Des mesures ont été prises pour une meilleure gestion de ces ressources hydriques. Parmi ces mesures, la reconversion de l’irrigation gravitaire en irrigation localisée réalisée dans le cadre du programme national d’économie d’eau d’irrigation. En plus le coût d'installation de l’irrigation goutte à goutte a relativement diminué avec l'accès facile à cette technique grâce à sa subvention (Fan et al. 2014). L'expérience de nombreux pays a montré que les agriculteurs qui passent de l'irrigation de surface aux systèmes goutte à goutte peuvent réduire leur consommation d'eau de 30% à 60% avec une augmentation des rendements (Enchalew et al. 2016). Toutefois, ces actions devraient être consolidées en agissant en aval notamment en matière d’irrigation déficitaire de l’olivier. En particulier, pour les nouveaux vergers plantés à des densités très élevées (1 000 à 2 000 arbres / ha) (Iniesta et al. 2009) où bien au niveau des zones arides ou semi-arides où les nappes phréatiques sont déjà très exploitées et le développement de nouvelles ressources en eau n'est pas économiquement ou écologiquement viable (Capra et Scicolone, 2018). L’irrigation déficitaire est une pratique par laquelle l'approvisionnement en eau est réduit en dessous des niveaux maximums et à certain niveau de stress hydrique autorisé sans affecter substantiellement les rendements des cultures. Les deux stratégies de l’irrigation déficitaire sont : l’irrigation déficitaire régulée (RDI : Regulated Deficit Irrigation) et l’irrigation déficitaire continue (CDI :Continuous Deficit Irrigation). La première consiste à appliquer des restrictions hydriques durant toute l’année. Des études antérieures ont montré que cette dernière technique avec une restriction hydrique de 30 % n’a pas entrainé une réduction significative du niveau de rendement avec une nette amélioration de la qualité de l’huile d’olive (Sikaoui et al., 2019). La deuxième consiste à appliquer des restrictions hydriques en dehors des phases critiques de croissance de l’olivier (dormance, durcissement du noyau, phase finale du développement du fruit, etc.). La RDI est la technique la plus étudiée en raison de son faible impact dépressif sur le niveau de rendement et de son rapprochement par rapport aux pratiques de l’irrigation dans la majorité des régions oléicoles (irrigation appliquée uniquement en période de développement du fruit) (Chai, 2016). Concernant les effets de la RDI chez la culture d'olivier, des travaux récents ont montré que la teneur en acide linoléique de l'huile d'olive (Hernández et al., 2018), la croissance végétative (Rosecrance et al., 2015 ; Hernández-Santana et al., 2018), le rendement en fruits (Gucci et al., 2019) ont été diminué par le stress hydrique. Cependant, un stress hydrique modéré peut augmenter le rendement et la qualité de l'huile d'olive et accélérer la maturité des fruits (Rosecrance et al., 2015). Toutefois, des expérimentations de régimes hydriques sévères au-delà de 40% sont nécessaires avec la recherche de l’amélioration de son efficience via l’association d’autres techniques telles que l’utilisation des rétenteurs d’eau, symbiose mycorhizienne ou bactérienne, etc. Également, l’économie de l’énergie pour réduire le coût de l’irrigation et préserver l’environnement sont à prendre en considération par l’utilisation des goutteurs à basse pression qui ont donné des résultats prometteurs à l’échelle expérimental (Sokol et al. 2019). Par ailleurs, malgré les efforts déployés par l’Etat pour la promotion de cette culture d’olivier, les rendements en olives restent très faibles (1,5 à 3/Ha tonnes en irrigué par ha ??). La principale raison de cette faible production est liée, entre autres, à la gestion inefficiente de la fertilisation pratiquée par les agriculteurs. Par conséquent, une gestion efficience de l’irrigation devrait être consolidée par une meilleure gestion de la nutrition minérale qui est négligée dans la plupart des oliveraies. En conséquence, une grande proportion des oliveraies présente des carences en potassium, phosphore et magnésium dans les systèmes irrigués et pluviaux (Bouizgaren et al., 2019), ce qui cause des effets négatifs sur la qualité des olives et de l'huile d'olive (Fernández-Escobar et al., 2006 ; Fernández-Escobar, 2008). Pour atteindre une production optimale en olives et consolider les efforts de l’adoption d’une irrigation efficiente, un programme de recherche sur l’optimisation de la gestion de la nutrition minérale chez l’olivier devrait être élaborée afin de mettre au point les meilleures recommandations pour une gestion durable et efficiente de la fertilisation des oliviers. Récemment, l’agriculture de précision (AP) s’applique à l’ensemble de la gestion de l’exploitation agricole, en particulier chez les cultures annuelles mais très peu chez les cultures pérennes, dans le but d’augmenter le nombre de ‘’bonnes’’ décisions par unité́ d'espace et de temps, ainsi que les bénéfices nets qui y sont associés (Robert, 2000 ; McBratney et al. 2005). C’est un concept caractérisé par: (1) le développement massif de systèmes automatiques de mesure, qu’ils soient fixes (station météorologique, capteurs sur la plante, etc.), embarqués sur machine (capteurs de rendement, capteurs de biomasse, capteurs de chlorophylle, etc.), ou aéroportés (drones, avions, satellites, etc.) ; (2) la géolocalisation systématique de ces informations grâce à l’utilisation de système de positionnement absolu (Global Positioning System ; GPS) et (3) le développement de systèmes permettant de stocker, de visualiser, de manipuler et d’échanger de gros volumes d’informations (Big Data). En pratique, l'AP est un ensemble de méthodes basées sur l'information qui vise à diagnostiquer, identifier certains problèmes, valider qu’ils ont bien été résolus et optimiser les performances d'une exploitation agricole sur plusieurs niveaux : (1) Niveau technique en optimisant les performances agronomiques du verger ; (2) Niveau économique en maximisant le gain et la rentabilité économique de l'exploitation et (3) Niveau environnemental en limitant l’utilisation excessive des intrants. Généralement, quatre étapes ont été définies dans la mise en place d’une AP. Elles sont nécessaires à la gestion modulée des cultures (McBratney & Taylor, 2000) dont le processus central est le géo-référencement des données récoltées pour une application ciblée des préconisations définies. Ces étapes sont : 1- L’observation : Etape d'acquisition de données sur le végétal, sur la production, sur le sol... via des capteurs, images multispéctrales… 2- La caractérisation : Etape permettant de transformer en information agronomique les données obtenues par les capteurs. 3- L’évaluation : Etape destinée à produire un conseil technique explicite en se basant sur les informations élaborées lors des étapes de l’observation et la caractérisation (i.e. carte d’apport d'azote en unité, carte d’irrigation en mm d’eau …). 4- L’application : Traitement par lequel un conseil agronomique produit est appliqué in fine sur la parcelle par l’opérateur. L’AP est basé dans un premier temps sur l’interprétation des images multi-spectrales en offrant un angle de vue global des parcelles à la différence des observations sur le terrain. En effet, la télédétection permet de mettre en relation les composantes biophysiques de la culture étudiée avec les propriétés optiques (visible infrarouge) et thermiques des images obtenues (Pinter et al., 2003). Les caractéristiques biophysiques, telles que la température foliaire ou la concentration de chlorophylle, sont mesurables à partir de pixels de l’image acquise ce qui permet d’identifier et de localiser des stress problématiques dans les cultures. Les valeurs spectrales peuvent être mises en corrélation avec des paramètres mesurés et ainsi identifier des problématiques. Listes des références bibliographiques : Rapporter au moins 10 références récentes relatives à la thématique de l’axe - Bouizgaren Abdelaziz, Sikaoui Lhassane, El Antari Abderraouf, Boulal Hakim et El Ghaross Mohamed. 2019. Fertilisation de l’Olivier : Optimisation de la gestion des éléments nutritifs NPK dans les oliveraies sous les conditions irriguées de la région de Marrakech. Olivae, Revue du COI Revue du COI N° 125 - Capra A. and B. Scicolone, 2018. Irrigation Scheduling Optimisation in Olive Groves. Journal of Experimental Agriculture International 28(4): 1-19, 2018; - Enchalew, B., Gebre, S. L., Rabo, M., Hindaye, B. & Kedir, M. 2016. Effect of deficit irrigation on water productivity of onion (Allium cepal.) under drip irrigation. Irrigation and Drainage Systems Engineering 5 (172), 2. - Fan, Y., Wang, C. & Nan, Z. 2014. Comparative evaluation of crop water use efficiency, economic analysis and net household profit simulation in arid Northwest China. Agricultural Water Management 146, 335–345. - Fernández-Escobar R., Beltrán G., Sánchezzamora M.A., García-Novelo J., Aguilera M. P., Uceda M., 2006. Olive oil quality decreases with nitrogen over-fertilization. HortScience 41(1), 215-219. - Fernández-Escobar R., Ortiz-Urquiza A., Prado M., Rapoport H.F., 2008. Nitrogen status influence on olive tree flower quality and ovule longevity. Environ Exp Bot 64, 113-119. - Gucci, R., Caruso, G., Gennai, C., Esposto, S., Urbani, S., and Servili, M. (2019). Fruit growth, yield and oil quality changes induced by deficit irrigation at different stages of olive fruit development. Agric. Water Manag. 212, 88–98. 212. - Hernandez-Santana, V., Fernandes, R. D. M., Perez-Arcoiza, A., Fernández, J. E., Garcia, J. M., and Diaz-Espejo, A. (2018). Relationships between fruit growth and oil accumulation with simulated seasonal dynamics of leaf gas exchange in the olive tree. Agric. For. Meteorol. 256–257, 458–469. - Iniesta F, Testi L, Orgaz F, Villalobos FJ. 2009. The effects of regulated and continuous deficit irrigation on the water use, growth and yield of olive trees. Europ. J. Agronomy. 2009; 30:258-265. - IPCC 2007. Climate Change 2007: Synthesis Report. Intergovernmental Panel on Climate Change, Geneva, Switzerland. - Lamm FR, Ayars JE, Nakayama FS, 2007. Microirrigation for crop production. Amsterdam: Elsevier; 2007. - Narayanan Kannan and Aavudai Anandhi, 2020. Water Management for Sustainable Food Production. Water 2020, 12, 778 - Qiang Chai, Yantai Gan, Cai Zhao, Hui-Lian Xu, Reagan M. Waskom, Yining Niu, Kadambot H. M. Siddique, 2016. Regulated deficit irrigation for crop production under drought stress. A review. Agron. Sustain. Dev. (2016) 36: 3 - Rosecrance, R. C., Krueger, W. H., Milliron, L., Bloese, J., Garcia, C., and Mori, B. (2015). Moderate regulated deficit irrigation can increase olive oil yields and decrease tree growth in super high density ‘Arbequina’ olive orchards. Sci. Hortic. 190, 75–82. - Sikaoui Lhassane, Bouizgaren Abdelaziz, El Antari abderraouf Bahri Abdeljabar, Hakim Boulal, Kerrou Mohamed, Vinay Nangia .2019. La reconversion de l’irrigation gravitaire en irrigation goutte-à-goutte déficitaire : stratégie prometteuse pour l’économie de l’eau et l’amélioration de la production et la qualité d’olive et de l’huile d’olive en zones arides et semi-arides. Olivae, Revue du COI N° 125 - Sokol Julia, Susan Amrose , Vinay Nangia, Samer Talozi , Elizabeth Brownell , Gianni Montanaro, Khaled Abu Naser , Khalil Bany Mustafa , Abdeljabar Bahri , Bassou Bouazzama , Abdelaziz Bouizgaren , Naem Mazahrih 6, Rachid Moussadek , Lhassane Sikaoui 5 and Amos G. Winter, 2019; Energy Reduction and Uniformity of Low-Pressure Online Drip Irrigation Emitters in Field Tests Water 2019, 11, 1195 2.2.3 Justification du projet (intérêt et originalité) L’oléiculture a connu une grande expansion, avec un grand essor de la superficie consacrée aux oliviers qui a atteint environ 1,2 million ha soit une hausse d’environ 20% ces cinq dernières années. Les superficies irriguées d’olivier ont également augmenté pour atteindre environ 37% de la superficie oléicole totale. Toutefois, ces augmentations au niveau des superficies oléicoles irriguées ont nécessité une mobilisation supplémentaire en eau d’irrigation. Cependant, la disponibilité en eau pour l'agriculture est devenue de plus en plus un sujet de grande préoccupation, en particulier dans les zones semi-arides. Ces zones sont caractérisées par une forte demande d'évaporation (environ 1500 mm/an), des précipitations faibles et irrégulières (200-300 mm/an) et des périodes répétées de sécheresse. Cette contrainte de disponibilité des ressources hydriques constitue l'un des principaux facteurs limitant le développement agricole en raison de la forte incidence de sécheresse due aux effets néfastes des changements climatiques. Actuellement et plus à l'avenir, la production agricole va être affectée par la contrainte de la pénurie d'eau, en particulier dans les régions semi-arides (Fisher et al., 2002). A titre indicatif, les derniers chiffres remontant à fin décembre 2019 indiquent un déficit pluviométrique de 37,6% par rapport à la campagne 2018-2019 qui, pour rappel, s'est soldée par un taux de remplissage des barrages à usage agricole de 47,6% au lieu de 60,2%. Par conséquent, la gestion des ressources en eau actuellement en déclin constitue une obligation pour assurer une meilleure production qualitativement et quantitativement des oliveraies. Le système d’irrigation utilisée dans la majorité des cas est l'irrigation gravitaire peu économe en eau. Pour améliorer l’efficience d’utilisation de l’eau, de nouvelles méthodes d'irrigation peu coûteuses telles que l'irrigation goutte à goutte ont été préconisées. Des efforts ont été déployés pour la reconversion des systèmes d'irrigation gravitaire en systèmes d'irrigation goutte à goutte. Cependant, l’utilité de cette technique ne peut être acquise qu’à travers l’adoption d’un programme d'irrigation approprié, dans le cas échéant, les pertes d'eau pourraient être également importantes. Par conséquent, l’approvisionnement en eau insuffisant pour l'irrigation met l'accent sur la maximisation de la production par unité d'eau consommée. Car, le grand défi est d'augmenter la production végétale, sous une insuffisance des ressources hydriques au cours des stades phénologiques les plus critiques pour la production des olives. Par conséquent, la planification de l'irrigation doit être soigneusement conçue pour optimiser l'utilisation de l'eau. L’une des stratégies prometteuses est l’adoption de l’irrigation déficitaire régulée qui consiste à appliquer moins d'eau par rapport aux exigences réelles du verger (ETc), et où l'arbre est stressé aux stades de développement où les déficits en alimentation hydrique ont le moins d'impact négatif sur la production. A travers ce projet, nous proposons de développer une stratégie efficiente pour la gestion de l'irrigation basée sur l’irrigation déficitaire régulée, et en utilisant des capteurs d'humidité du sol pour aider à planifier l'irrigation. Cette technique sera également associée à d’autres techniques telles l’utilisation des rétenteurs d’eau, symbiose mycorhizienne ou bactérienne. Également, l’économie de l’énergie pour réduire le coût de l’irrigation et préserver l’environnement sera prise en considération par l’évaluation de la performance des goutteurs à basse pression. Par ailleurs, l’optimisation de la production des oliveraies repose non seulement sur une meilleure gestion de l’irrigation mais également sur une meilleure gestion de la fertilisation. En effet, les rendements en olives restent faibles dans la plupart des oliveraies en raison, entre autres, des carences en éléments nutritifs qui sont déséquilibrés pour certains. Par conséquent, l'état nutritionnel des oliviers est l’une des voies les plus importantes à améliorer pour augmenter la production des oliviers. Pour obtenir un rendement en olives optimal, la quantité d'engrais nécessaires chaque année devrait être prédite sur la base de l’évaluation de l’état nutritionnel de l’arbre, de la disponibilité des éléments nutritifs, et d'autres variables spécifiques pour chaque parcelle. A travers ce projet une gestion rationnelle de la fertilisation des oliveraies sera étudiée. A travers l’utilisation d’outils relevant de l’AP, le présent projet se veut, de s’attaquer et de traiter les points de faiblesse du secteur oléicole et qui s’interposent généralement à une conduite raisonnée de la culture de l’olivier. L’accent sera mis sur l’aspect d’irrigation (réduite ou mal dispensée), l’aspect de fertilisation et des apports non modulés selon la variabilité intra-parcellaire qui puisse caractériser un verger, l’aspect des maladies et insectes et la difficulté de faire un suivi presque quotidien des différents bio agresseurs qui peuvent attaquer l’olivier et l’aspect de floraison. Le manque à combler est une vue d’ensemble du secteur car il est difficile actuellement de corréler les différents caractères agronomiques (floraison, présence de maladies et ravageurs…) au facteur ‘’climat’’ et au rendement.
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