Introduction
Selon le MAPMDREF , les superficies cultivées en mode de production biologique ont plus que doublé en 5 ans. En effet, et sans compter la surface en conversion, les surfaces certifiées se sont élevées à 9.353 ha pour la campagne agricole 2018 contre 4.000 ha en 2009. Les superficies des cultures spontanées « Wild collection » en 2018 s’élèvent quant à elles à 272.921 ha et concernent notamment l’arganier, les plantes aromatiques et médicinales, le cactus et les câpres. La majorité des produits bio sont destinés à l’export et les volumes d’exportations ont connu une évolution remarquable, passant de 7.230 tonnes en 2007 à 14.700 tonnes actuellement pour une valeur de l’ordre de 350 millions de Dirhams, ce qui correspond à environ 33 millions d’Euros.
Justification
La nouvelle stratégie Génération Green a fixé pour objectif 2030, une surface de 100.000 ha cultivée et 500.000 ha de collecte naturelle. Afin d’accompagner la réalisation de ces objectifs et en se basant sur les acquis de recherche des PRMT antérieurs, ce PRMT 2021-2024 est une excellente opportunité d’engager la recherche agronomique afin de répondre aux nouvelles questions posées par la profession représentée par la FIMABIO , aussi bien pour les petits producteurs (Agriculture solidaire) que pour les grands producteurs (Consolidation des filières) qui forment le tissu agricole marocain. Cette demande a été explicite dans le Plan stratégique et de gouvernance des producteurs de la FIMABIO réalisé en 2017. Concernant la gestion de la biomasse, la Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD 2016-2030) exige aux opérateurs publiques et privés la conformité avec les principes de la Loi-Cadre 99-12 portant la Charte Nationale de l’Environnement et du Développement Durable.
Au niveau international, Le pacte vert pour l’Europe annoncé en décembre 2019, indique comment faire de l’Europe le premier continent neutre sur le plan climatique d’ici à 2050. La stratégie « De la ferme à la table » publié tout récemment le 20 mai 2020, est une nouvelle approche globale au cœur de pacte vert pour l’Europe met la lumière à quel point les Européens estiment la durabilité alimentaire. Cette stratégie urge de réduire la dépendance aux pesticides et aux antimicrobiens, de réduire l’emploi abusif d’engrais, de développer l’agriculture biologique, d’améliorer le bien-être des animaux et d’inverser la régression de la biodiversité. Cette approche contribuera à atteindre l’objectif consistant à affecter au moins 25 % des terres agricoles de l’Union à l’agriculture biologique d’ici à 2030 et à augmenter nettement la part de l’aquaculture biologique.